cohorte de plaidoyer RDC

En ANglais

PAEMA appui actuellement une cohorte de représentants de la société civile congolaise engagés dans la promotion des droits humains, de la paix et de la justice environnementale.Composée de six leaders congolais issus d’organisations locales, cette cohorte met à profit leurs expériences en plaidoyer, mobilisation communautaire et analyse politique pour renforcer le dialogue entre la société civile congolaise et les décideurs américains.

L’objectif de cette initiative consiste à contribuer à la formulation de la politique étrangère des États-Unis envers la RDC afin qu’elle reflète les réalités du terrain et les aspirations des communautés congolaises. La Cohorte entend porter sur la scène internationale des messages fondés sur la démocratie, la transparence et les droits humains, en particulier pour les populations affectées par l’exploitation des ressources naturelles.

Aujourd’hui, la situation en RDC reste préoccupante et complexe. Le mouvement rebelle du M23, soutenu par le Rwanda, a pris le contrôle de plusieurs zones clés dans le Nord et le Sud-Kivu, y compris certaines zones d'exploitation minières. Cette montée de la violence, motivée par la lutte pour le contrôle des ressources minières, fait peser un risque accru d’escalade régionale et révèle la fragilité de la gouvernance et les défis persistants de la corruption en RDC. Alors que les États-Unis multiplient les efforts diplomatiques et économiques dans la région, leur action est parfois perçue comme comme étant principalement orienté vers les intérêts économiques et l’accès aux ressources stratégiques, au détriment de la protection des droits humains et de la lutte contre la corruption, alors que peu d’actions concrètes ont été entreprises pour désamorcer la crise actuelle.

Dans ce contexte, il est important que les membres de la société civile congolaise puissent échanger directement avec les responsables américains. Ce dialogue favoriserait une politique américaine plus cohérente, équilibrée et durable, allant au-delà des seuls enjeux économiques et ayant un impact positif sur le bien-être du peuple congolais, tout en répondant aussi aux intérêts à long terme des États-Unis.

Le travail de la Cohorte revêt une importance stratégique, car il garantit que les réalités locales et les priorités identifiées sur le terrain sont pleinement prises en compte dans l’élaboration des politiques américaines à l'égard de la RDC.

Ismaël Tutu

Ismaël Tutu est un acteur engagé de la société civile congolaise, spécialisé dans la gouvernance des ressources extractives. Depuis 2013, il travaille au sein du Programme de gouvernance des industries extractives du Carter Center, où il occupe actuellement le poste de Coordinateur du plaidoyer et de la transparence, basé à Kinshasa. Son expertise porte sur la promotion d'une gouvernance inclusive et sur le renforcement de la redevabilité des opérations extractives aux échelles nationale et internationale.

Néné Bintu

Néné Bintu est avocate de profession, inscrite au Barreau du Sud-Kivu depuis 2013, où elle siège également au Conseil de l’Ordre en tant que membre chargée des relations extérieures. Elle dirige la coordination provinciale de la société civile du Sud-Kivu, une plateforme regroupant plus de 3 000 ONG locales. Nene est également membre du Comité exécutif de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), Collège de la société civile, Coordonnatrice adjointe du consortium Pamoja kwa Amani, et Coordinatrice nationale du collectif Simama Congo, une ONG œuvrant dans les domaines de l’aide humanitaire, de la consolidation de la paix et de la relance Communautaire.

boniface umpula

Boniface Umpula est un avocat et un expert chevronné des questions de transparence et de gouvernance dans les industries extractives. En septembre 2015, il a rejoint le bureau du Centre Carter en RDC, où il veille au respect par les entreprises extractives de leurs engagements administratifs, sociaux, environnementaux et fiscaux, ainsi qu'à la mise en œuvre par le gouvernement de ses engagements en matière de transparence et de responsabilité dans la gouvernance des ressources naturelles dont les minerais critiques.

Jean Chrysostome Kijana

Jean Chrysostome Kijana est juriste et criminologue possédant plus de quinze ans d'expérience au sein de la société civile congolaise. Fondateur et Président national de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile en RDC (NDSCI), il a mené diverses initiatives, campagnes et actions de plaidoyer axées sur la défense des droits humains, le renforcement de la démocratie, la promotion de la bonne gouvernance et l'engagement citoyen. Il occupe également la fonction de Coordinateur du consortium Pamoja kwa Amani, une coalition récemment constituée regroupant des organisations du Nord et du Sud-Kivu, formée en réponse à la crise en cours dans l’Est de la RDC. Ce consortium se consacre à la documentation et à la surveillance des violations des droits humains, au plaidoyer pour les communautés concernées ainsi qu'à la promotion de solutions durables en faveur de la paix et de la stabilité.

rebecca kabuo

Rebecca Kabuo est une militante congolaise active dans le domaine de la justice sociale, de la démocratie et des droits humains. Titulaire d’un diplôme en psychologie clinique, elle intègre en 2013 le mouvement citoyen non-violent LUCHA (Lutte pour le Changement), où elle co-organise plus de 150 actions pacifiques en faveur de l’amélioration des services publics, de la transparence électorale et de la lutte contre la corruption. Son engagement a entraîné plusieurs arrestations et actes d’intimidation, sans remettre en cause son attachement aux principes de non-violence et de résistance citoyenne. Rebecca s’investit bénévolement au sein de Goma Actif, une initiative d’entraide dédiée à l’assistance aux personnes déplacées par la distribution de repas et l’organisation de soins médicaux gratuits. Figure emblématique de la jeunesse congolaise engagée, elle milite pour un avenir plus juste et inclusif, en particulier pour les femmes et les populations marginalisées.

nadine Bakari

Nadine Bakari est médecin de formation et spécialiste en gestion des conflits, planification stratégique et recherche sur le développement des systèmes sociaux. Dès ses études universitaires, elle a entamé sa carrière dans la fonction publique en tant que conseillère auprès du Gouverneur du Sud-Kivu, après plusieurs années d’engagement au sein du Parlement des jeunes. Au cours de sa trajectoire professionnelle, elle a occupé des postes à hautes responsabilités, notamment députée provinciale cooptée, ministre provinciale de la Jeunesse et des Sports, cheffe de cabinet du ministre de la Santé et experte en politiques de santé à la Présidence. Elle a également présidé la Commission Paix et Sécurité des Jeunes de la CIRGL. À ce jour, Nadine Bakari assume les fonctions de Coordinatrice de la Fondation Lwenge et de Présidente du club de football Éclatsport.